Création de nouvelles Associations Villageoises d’Épargne et de Crédit (VSLA) pour les femmes et offre services financiers et non financiers aux membres des associations dans les États de Kassala et Gedaref.

Kassala et Gedaref, juin 2025

Le projet vise à:

• Établir 151 nouvelles VSLA (Associations Villageoises d’Épargne et de Crédit) et renforcer 50 VSLA existantes.
• Fournir des parcours d’éducation financière pour permettre une prise de décision financière éclairée.
• Améliorer l’accès des femmes au capital grâce à des mécanismes structurés d’épargne et de crédit.

Approche de mise en œuvre

L’initiative est dirigée par la Child Development Foundation (CDF), une ONG soudanaise disposant d’une expertise reconnue dans la facilitation des VSLA et l’inclusion financière. La stratégie de mise en œuvre repose sur une approche structurée en quatre phases :

1. Mobilisation communautaire et sensibilisation
   Faciliter l’engagement avec les parties prenantes locales pour renforcer l’adhésion au projet, lever les obstacles socioculturels et promouvoir la participation financière des femmes.
2. Création et renforcement des VLSA
   Établir 91 nouvelles VSLA dans le Kassala et 60 dans le Gedaref, tout en renforçant 50 groupes déjà existants.
3. Renforcement des capacités
   Proposer des formations ciblées en éducation financière, développement entrepreneurial et formation professionnelle.
4. Création de liens institutionnels et accès aux services financiers Enregistrer les VSLA en tant qu’entités juridiquement reconnues afin de leur permettre d’interagir avec les institutions de microfinance et les fournisseurs de crédit formels.

Avec un accent fort sur l’autonomisation des femmes, le projet s’attaque activement aux barrières socioculturelles et atténue les tensions liées au genre. L’équipe engage également les parties prenantes masculines pour expliquer la logique de la priorité accordée aux femmes, en soulignant les retombées économiques et sociales positives à long terme.

Au total, 5 357 bénéficiaires ont pris part aux formations. Pour renforcer les apprentissages et encourager leur mise en pratique, des kits de formation personnalisés ont été distribués aux participants. Ces outils ont soutenu à la fois la gestion des groupes et le développement d’activités génératrices de revenus individuelles. Toutes les VSLA nouvellement créées ont été officiellement enregistrées, ce qui leur permet désormais d’accéder aux services des banques et des institutions de microfinance. Cela contribue à la croissance des activités économiques des membres et à la stabilisation des revenus des ménages.

Défis, adaptation et résilience

Malgré des conditions de mise en œuvre difficiles — incluant les conflits, les déplacements forcés et les interruptions de communication — le projet a su maintenir sa dynamique grâce à sa capacité d’adaptation et à des partenariats locaux solides. Les principaux défis et les réponses apportées sont les suivants :

• Risques sécuritaires et accès limité : Les leaders communautaires ont été mobilisés pour assurer la continuité des activités dans les zones difficiles d’accès.
• Conflits avec le calendrier agricole : Les plannings de formation ont été ajustés pour tenir compte des périodes de travail agricole.
• Normes socioculturelles : Des réunions communautaires et l’implication des hommes ont permis de faire évoluer les perceptions et de favoriser la participation des femmes.

Perspectives

Cette initiative a démontré que, même dans des contextes fragiles, l’autonomisation économique et la résilience peuvent être renforcées grâce à des modèles financiers inclusifs et ancrés localement. L’approche VSLA, combinée à un renforcement stratégique des capacités et à des partenariats institutionnels, a permis de poser les bases solides de la participation économique durable des femmes et du développement communautaire au Soudan.

Le projet VSLA au Soudan a mis en évidence le pouvoir transformateur des approches communautaires pour faire progresser l’autonomisation économique des femmes et l’inclusion financière. Malgré un environnement marqué par les conflits, le projet a fait preuve d’une forte résilience et d’une grande capacité d’adaptation, permettant à plus de 5 000 femmes d’améliorer leur stabilité financière, de lancer des petites entreprises et d’accéder à des prêts sans intérêt.

Des partenariats stratégiques avec les autorités publiques et les institutions financières ont garanti la pertinence locale et la durabilité du projet, tandis que l’investissement dans le renforcement des capacités locales s’est révélé essentiel.

En définitive, le projet a démontré que les modèles financiers inclusifs peuvent renforcer la résilience économique des communautés vulnérables, à condition qu’ils soient adaptés aux réalités locales et soutenus par des partenariats institutionnels solides.

L’initiative fait partie des activités promues par le projet WE-RISE !, financé par l’Union européenne et mis en œuvre par l’Agenzia Italiana per la Cooperazione allo Sviluppo – Sede di Addis Ababa et UN Women.
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